3 bars où passer l′hiver

Gustave vous raconterait bien des sornettes, prétextant que le retour du blanc manteau de l’hiver constitue une parfaite excuse pour aller accrocher le sien sur les patères de nouveaux bars trop cool. Il vous dirait que l’alcool réchauffe le voyageur, que les verres entre potes jettent de bien belles bûches dans le feu d’une convivialité nécessaire pour rendre plus douillet le froid février. Mais s’il s’en allait inventer tout ça, Gustave ne serait pas Gustave. Alors laissons ces mauvaises raisons aux autres et ne tournons pas autour du pot : aller dans des bars c’est cool, en découvrir de nouveaux, c’est encore mieux. Bref, Gustave a picolé et voilà son podium de la rentrée.

Rosalie

Vous avez probablement passé une bonne partie de l’année 2014 à commander des cocktails franchement bizarres à des serveurs plus bizarres encore. « Je voudrais un bloody Sainte-Thérèse mais sans la tranche de jambon accrochée au verre s’il vous plaît ». Eh bien au Copper Bay, ce genre de phrases surréalistes, vous n’aurez plus jamais à les prononcer. Parce qu’on est ici loin du speakeasy qui se la raconte, dans un bar ultra joli, à la déco « cabine de bateau » et dont le style s’agrémente chaque jour de nouvelles touches de goût depuis le début du soft opening. Les cocktails frais (non-secs quoi) sont au top et l’ambiance juste ce qu’il faut de chic pour ne pas avoir l’impression qu’on prend un verre à Vesoul, mais assez conviviale pour qu’on y passe un bon moment.

--
5, rue Bouchardon, 75010

On l’a vu, les cocktails chers et chiants ne sont point une passion de Gustave. Quitte à ne pas comprendre comment on peut essayer de marier autant de choses dans un si petit verre, Gustave préfère en effet que l’alchimie finale soit réussie. Ça tombe bien, au Pas de Loup, on mixologise, mais avec classe, élégance et surtout compétence. Mieux, une fois passée la charmante terrasse initiatique et la jolie déco du rez-de-chaussée, on se retrouve tranquille à l’étage, face aux Ocean’s Eleven du cocktail qui, s’ils ne sont pas onze mais trois, réussissent systématiquement le casse du siècle en proposant des trucs insensés. Gin, citronnelle, marasquin (nous non plus on ne sait pas ce que c’est), citron jaune, fleur d’oranger et hypocras (toujours pas) pour un « Sangrael ». Du Bourbon infusé au sésame (kamoulox) avec vanille et Suze et tout un tas de joyeusetés alcoolisées. Allez-y, mais rentrez en taxi.

--
108, rue Amelot, 75011 Paris

Cocktails encore, bons cocktails toujours. Parce qu’une bière ça peut se boire n’importe où (c’est même la qualité première du breuvage), autant aller sur des choses plus raffinées dans des endroits qui savent les fabriquer. Et, comme le Pas de Loup, le Lulu White connaît la chanson. Le bar de l’équipe du Little Red Door (voté dans le top 10 des bars parisiens et dans le top 100 des bars mondiaux) s’attaque cette fois-ci à la Lousiane, la Belle époque et la Jazz Era. En plein Pigalle, la nouvelle enseigne nommée en hommage à la mère maquerelle la plus connue de la Nouvelle-Orléans, fait de l’absinthe sa meilleure gagneuse et la déshabille à toutes les sauces avec le talent des bartenders du LRD.

--
12, rue frochot, 75009 Paris