Amâlia : Y aller avant l’étoile Michelin

Parfois, on rêve d'aller dans un resto car il est à la mode. Car tout le monde en parle. Car on est dévoré de fomo. Et parfois, on rêve d’y aller parce qu’on sait qu’un de ces jours, très bientôt, il sera pris d’assaut. C’est précisément le cas d’Amâlia, petite pépite lancée par des Gustave & Rosalie italiens.

Elle, ancienne avocate devenue cheffe pâtissière pour Alléno, Bartolini et d’autres grands noms. Lui, jeune prodige passé par les plus grandes cuisines ( Gagnaire, l’Ambroisie, l’Astrance ). Ce restaurant, qu’ils ont entièrement bâti de leurs mains dans le quartier Parmentier, ils l’ont appelé Amâlia : un prénom gothique ancien qui signifie “ bon travail”. On aurait pu mieux choisir. Le soir, le dîner plein de très belles surprises commence, aux beaux jours, par une coupe de champagne en terrasse quand le soleil se couche : un must à préférer à deux. On pénètre ensuite dans une salle chic, sobre et intimiste, baignée de lumière en journée.

Au menu, à se réserver pour une belle occasion amoureuse, des assiettes de très haute volée en équilibre entre crémeux et croquant, entre herbes et épices, saveurs connues et découvertes subtiles : dès l’amuse-bouche croustillant et crémeux maïs-poutargue, la magie opère pour les chanceux qui sauront venir avant que le guide Michelin ne lui décerne une première étoile, un pari pas très risqué et très gourmand. On enchaîne enchanté sur des gnocchis joufflus dans un nuage aux coquillages, des spaghettoni des Pouilles aux huîtres pochées et sauce relevée, une barbue rôtie, lard de Colonnata et incroyable beurre vanillé montée à l’eau de tomate avant de conclure sur un parfait-fontainebleau fraise et rhubarbe ou des choux cappuccino irrésistibles en guise de mignardise. 

G&R