• lire l'article v

Ceci n’est pas un kebab

Paname Délices | 12 Février 2019

Chaque teuf est particulière. Mais toutes les fins de soirées se ressemblent. En tout cas pour Gustave. Il termine toujours un kebab en main, se faisant des tâches de ketchup sur le pull en attendant de trouver un taxi. De ces multiples expériences de détresse absolue, est né, chez lui, un réflexe pavlovien : cuisine stambouliote = fin de soirée, nuit arrosée et sauce samouraï. Alors que, si comme vous, on prend le temps de s’intéresser à cette belle gastronomie, on découvre quelques petites merveilles.

Pidè par exemple fait des pizzas turques (des pidè), nom du plat typique de la région de la Mer Noire. Fait sur place sur un pain nommé gobit, le pidè se décline. Vous emmenez Gustave goûter le Sucuk : fromage kaşar  (“c’est un peu notre mozzarella à nous” souffle le proprio) et saucisses de bœuf. Vous optez pour le Patlican-Feta : aubergine, tomate, poivron vert et feta. Les deux paraissent énormes, mais la pâte est tellement fine qu’on n’a jamais l’impression d’avoir trop mangé. A noter aussi le “Kuş-Kaş” : fromage kaşar fondant acoquinné de kuşbaşi, une marinade d’agneau. Le tout s’arrose assez bien de Gara Guzu, une bière ambrée artisanale turque, de jus de griotte ou de ayran, une boisson fraîche et salée à base de yaourt. Le lieu lui est tout petit et fait immédiatement comprendre qu’il est d’abord pensé pour du take away. Mais on peut quand même profiter des deux grandes tables en bois face au comptoir. Le mur d’en face est couvert de vieilles affiches et BDs turques. Le lieu est simple et direct mais juste ce qu’il faut d’insolite pour se démarquer et se faire une place de choix dans la mémoire de Gustave. Qui, désormais, n’associera plus la cuisine stambouliote à ses fins de soirées.

Rosalie

Pidè

10, rue des petites écuries, 75010 Paris
Site - Insta

Dans la même catégorie

afficher plus d’articles v