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Chakaseiki Akiyoshi, le seul Chakaseiki d’Europe

Paname Délices | 14 Mai 2024

Soleil, orages, soleil, pluies diluviennes, soleil… tous ces changements vous troublent au plus haut point. Vous avez besoin de vous recentrer. Vous avez besoin de certitudes. En un mot comme en mille, vous avez besoin d’un dîner chez Chakaseiki Akiyoshi, entre les mains expertes et extraordinaires du chef Yuichiro Akiyoshi.

Premier établissement de ce type en Europe, ce restaurant ouvert depuis un an fait courir le Paris des gastrolâtres. Pourquoi? Parce qu’il s’agit du seul chakaiseki d’Europe. Fruit d’une tradition culinaire ancestrale, la cuisine chakaiseki était autrefois constituée de petits plats simples et légers, destinés à précéder la cérémonie du thé. Ce repas aurait été inventé par les moines bouddhistes, qui n’avaient pas le droit de manger avant midi. Alors, pour tromper la faim, on raconte qu’ils mettaient une grosse pierre là où le kimono monastique forme une poche. En japonais, kaiseki signifie « pierre sur le ventre ». Cette pierre fut peu à peu remplacée par des mets végétaux ; la gastronomie kyotoïte s’empara de cette pratique, pour la transformer en une luxueuse expérience. 

Le kaiseki devient un genre à lui seul, à travers un repas codifié en plusieurs services. Après avoir brillés dans le mythique Hyotei, 3 étoiles Michelin de Kyoto, le chef Yuichiro Akiyoshi, et son épouse Misuzu, entendent faire découvrir aux Parisiens l’excellence nippone, dans leur restaurant boisé-zen fraîchement étoilé caché dans une rue du XVème.

C’est l’élégante Misuzu qui nous accueille en kimono traditionnel et nous place autour du comptoir. Le spectacle peut commencer, car c’est Yuichiro qui fait office de maître de cérémonie pendant ce déjeuner, où l’on le voit, ébahis, dresser les plateaux de sashimi, verser la soupe miso aux asperges en tempura, former à la main les sushis autour de la feuille de shiso, et passer l’incroyable maki au maquereau à la flamme d’un charbon japonais dit binchotan. Se succèdent des thés surprenants, du saké pétillant, et même un divin cru japonais. Jusqu’au daifuku - dessert, un mochi d’une suprême délicatesse enserrant une fraise, on se sent dépaysé, envoûté et ravi d’avoir eu le privilège de participer à cette cérémonie qui se voit, se sent et se mange.

Gustave

Chakaseiki Akiyoshi

59, rue Letellier, 75015 Paris
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