Soyons très clairs : nous n'avons rien contre Céline Dion. Sincèrement. Loin de nous l'idée d'incriminer la diva canadienne dans cette affaire. Après tout, elle a le droit de chanter, elle en a même fait une carrière plutôt honnête, nous ne remettons pas ça en question. En revanche, pourquoi chaque soir à 23 heures, devez-vous nécessairement chanter avec elle si fort, et si mal de surcroît ? Alors que la nuit est calme, vous nous faites vivre régulièrement la même torture, hurlant « Pour que tu m'aimes encore ! » comme un animal qu'on égorge afin d'abréger de trop vives souffrances.
Sachez que nous ne sommes pas les seuls à subir cette nuisance québécoise, tout l'immeuble s'en plaint. La seule personne que vos cris rendent heureux est probablement le cabinet ORL installé au coin de la rue, lequel doit accumuler une petite fortune grâce à tous les clients que vous lui envoyez.
Attention, je n'écris pas que vous n'avez pas d'avenir. Je pense que si avenir dans la chanson vous avez, il est simplement loin, très loin de nous. Du côté du Groenland, ou d'une île perdue, sans faune ni flore. En attendant que vous vous décidiez à partir, nous vous prions d'arrêter vos vociférations qui est au chant ce que la dub-step est à la musique.
Par respect pour Céline, Gustave et moi, nous vous prions d'agréer nos sympathies très mesurées, mais néanmoins cordiales.
PS : Merci à l'atelier Écrire des lettres d'amour et d'insultes du jeudi 28 février au Ground Contrôl qui m'a aidé à écrire cette lettre d'insulte sans insulte. Ou presque.
Cher voisin... une lettre d'Eric Metzger pour G&R
rigolade |
27 Février 2019