D’où venez-vous ?
De Galice en Espagne. D’une petite ville pas loin de Saint-Jacques-de-Compostelle plus exactement.
Pourquoi avoir choisi Paris ? Pourquoi ce quartier ?
Parce qu’à ce moment-là, il fallait quitter l’Espagne. Elle était pauvre et il n’y avait plus rien. A Paris, j’avais de la famille et je suis tombé sur ce quartier par pur hasard.
Ce que vous appréciez le plus chez vos clients ?
Tout. Dans le Parisien, j’aime tout. Je n’ai jamais eu de problème avec les Parisiens.
La musique avec laquelle vous aimez cuisiner ?
Je ne cuisine jamais en musique.
Votre héros ?
J’ai pas tellement de héros. J’aime Paris, j’aime les gens de Paris. C’est une question très difficile… C’est peut-être Paris mon héros.
Ce à quoi vous pensez quand vous éteignez les fourneaux ?
A m’évader un peu, à changer de cadre.
Les mots qu’il ne faut surtout pas vous dire ?
On peut me dire absolument n’importe quoi, je m’en fous (rires) !
Le don de la nature que vous voudriez avoir ?
Je suis très content avec ce que j’ai reçu de la vie. Je suis bien à Paris. Très, très bien.
Votre plus grande peur ?
Quand on arrive à un certain âge, on commence à avoir un peu peur de partir. Concernant le restaurant, je n’ai aucune peur. C’est le quatrième Eusebio que j’ouvre à Paris et cela a toujours bien marché.
Qui aimeriez-vous être, à part vous-même ?
Je ne veux pas changer ; j’ai beau être comme je suis, je veux rester simple. Avant, j’ai travaillé dans le bâtiment, dans la transformation d’appartements et j’ai été chauffeur de taxis pendant 8 ans. Je m’adapte très facilement, si l’on me propose un autre métier, je m’y ferai. On ne sait jamais ce que nous réserve la vie.
Qu’est-ce qu’on ne trouvera jamais dans votre restaurant ?
Pas de snobs ni de nappes sur les tables le midi. Moi, je suis simple. Le midi, je suis plutôt un bistrot où l’on mange tranquillement. Les gens peuvent venir comme ils sont.
Votre plus grande fierté culinaire ?
Je fais tout ce que je peux, c’est tout. On fait la paëlla, les calamars poêlés, les gambas…
Quel plat conseilleriez-vous à Rosalie ?
Qu’elle goûte tout ce qu’il y a ! Elle teste un premier plat, et elle revient le lendemain en prendre un autre si ça ne lui a pas plu. Ça ne plaît pas toujours, on ne peut pas plaire à tout le monde… Comme en amour, certains aiment les brunes, d’autres les blondes. Sinon, la vie serait monotone.
Votre devise ?
Bonne chance à tous les Parisiens et à moi aussi, car maintenant j’en suis un.
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Chez Eusebio
14 rue Miollis, 75015 Paris
Tel : 09 50 33 04 03
Ouvert matin, midi et soir, tous les jours sauf le dimanche.
Prix entre 15 et 35€.
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- Fulvio : “Rosalie ? Qu’elle ose manger ici ce qu’elle n’oserait pas manger ailleurs”
- Alain : “la Madeleine de Proust en permanence”
- Colonna : “Ma devise ? Osez, et riez”
- Serge : “Lorsque vous poussez la petite porte, c’est un peu comme si on enlevait vos chaussures”