Le brunch des Balkans

Si certain·ne·s trouvent réconfort dans la répétition, les habitudes, d’autres y trouvent surtout de l’ennui. Et, tous les dimanches, au brunch, Gustave s’ennuie ferme devant son avocado toast ou ses œufs Bénédicte. A force d’en avaler des kilomètres, il a perdu le goût de ce rendez-vous gourmand du week-end avec les copains. Il ne veut plus se lever si c’est pour voir encore l’ombre d’un bagel au saumon.

Pour le faire sortir du lit, vous êtes allée chercher un brunch qui vient de loin : un brunch made in les Balkans. Après l’Ibrik Café, où l’on déguste des cafés turcs dans la plus pure tradition, des pitas et des gâteaux délicieux, Ecaterina Paraschiv, roumaine d’origine débarquée en France à 6 ans, ouvre l’Ibrik Kitchen. Histoire de faire découvrir aux Parisien.ne.s la richesse d’une cuisine de l’est familiale et réconfortante, peu représentée dans la capitale, dans un cadre chaleureux fait de tables en bois, banquettes en velours rouges, tapis orientaux et totems aux murs. Dans l’assiette, on s’éclate avec des saveurs d’ailleurs comme les mezzés (houmous de haricots blancs ou poivrons braisés à la féta), le goulasch hongrois, la moussaka grecque, les shnitzel, les sarmalés, ces feuilles de choux farcies (servies le soir uniquement car très longues à préparer) que l’on mange avec une purée de polenta et fromage, ou encore les mititei, ces boulettes roumaines allongées et grillées que l’on mange avec de la moutarde qui pique et des pommes de terres à l’ail. S’il reste de la place, on craque pour un dessert, comme le gâteau à la pistache et à la rose déjà best-seller de l’Ibrik café, ou encore les Papa-nashi, beignets frits servis dans une crème blanche avec une confiture de cerise. Complètement addictifs. Gustave sirote enfin le fameux café turc en se disant qu’il pourrait bien prendre ici de nouvelles habitudes.

Rosalie