Le brunch parfait d’après grasse-mat’

La vieillesse est un naufrage. Et Gustave est un naufragé. Fini le temps d’avant qui le voyait brûler Paris par les deux bouts et mener une vie de bâton de chaise. Aujourd’hui, la moindre gueule de bois le cloue au lit pour le week-end et il frôle l’arrêt maladie tous les lundis. S’il est vrai que monsieur ne rajeunit pas, sa souffrance post-vendredi soir n’est pas tant dûe à son âge vénérable qu’à son inexpérience. Après une soirée arrosée, il faut bruncher.

Et pour bruncher, il faut trouver le resto parfait. Celui de cet automne s’appelle 46 & 3rd, une nouvelle adresse ricaine et délicieuse de la rue Turbigo. Mais, malgré ses jolis tabourets de bar et ses murs de bois, le spot est loin d’être le seul à proposer de bons brunch. Alors pourquoi l’aimez vous déjà autant ? Parce qu’il se distingue suffisamment pour y emmener guérir Gustave en ce si difficile matin. Chez 46 & 3rd, on vous cuisine des plats parfaits, œuvres d’une Américaine de SF passée par le Cordon Bleu et les cuisines du Park Hyatt. Derrière la devanture sans fioriture du spot, se révèle, à qui saura la regarder, une déco à la fois typiquement US, mais dénuée de tout kitsch, entre un élégant diner et Nighthawks de Hopper. Le menu est pensé pour tout le monde, qu’on rêve de se remettre la tête à l’endroit à coups de pancakes faits maison, de se régaler d’un smoky bowl, une salade de 5 céréales fumées, purée d’aubergine, œuf mollet et pépins de courge toastés ou qu’on évite à tout prix gluten, lactose ou viande. Pour se réveiller, on peut préférer quelques tasses d’un divin café lomi ou tenter le ginger shot, véritable shot de jus gingembre idéalement rafraîchissant et qui siéra aussi bien à votre constitution qu’à votre compte insta. Si la vieillesse est un naufrage, autant couler le ventre plein.

Rosalie