Il paraît qu’avec le temps va tout s’en va. Il paraît que rien ne résiste au passage des années. Selon Gustave, c’est totalement faux. Au contraire, avec le temps, il a développé une terreur des restos italiens parisiens, aussi délicieux soient-ils. La faute à des salles immenses, des queues pas possible et des prix parfois pas si doux que ça. Montrez-lui une mozza et son pouls s’emballe. Faites-lui goûter une carbo et ses mains commencent à trembler. Emmenez-le chez Tempilenti et le voilà guéri.
Pourquoi ? Parce que c’est LA trattoria qu’on n’attendait plus à Paris. Une table simple, bonne, généreuse et sincère où l’on mange des plats populaires italiens. Chez Tempilenti on est dans le juste. Juste ce qu’il faut de branché, juste ce qu’il faut de quali. Entre Père Lachaise et Voltaire, dans une rue tranquille, le resto joue la carte d’une déco sommaire et un peu foutraque : sièges dépareillés, murs en pierre, bar laissant trôner de belles bouteilles de vins italiens. Des client·e·s très mélangé·e·s, petites vieilles, couple d’italien·ne·s, collègues de travail, gens du quartier… Tout ce petit monde confortablement installé dans une mignonne salle d’une douzaine de places. En cuisine, on retrouve Francesca, chef sarde qui vient d’Alghero, et Sylvia en salle et au vin. Ensemble, elles concoctent une cuisine populaire mais exigeante, comme on le découvre à chaque coup de fourchette plantée dans leur divin vitello tonnato, de l’avis de tout ce que Paris compte d’expert·e·s food, l’un des meilleurs de la ville. Délicieux aussi, le menu midi, 3 entrées, 3 plats, 2 desserts au choix à la carte. Halluciné de pouvoir commander directement sans avoir à passer 40 minutes au bar, Gustave opte pour une ricotta di bufala, radicchio tardif (salade rouge un peu amère) et amandes fraîches quand vous le narguez avec une soupe de haricots et maquereau. En plat, ce sera une excellente fregola au ragu de poitrine de cochon (petites pâtes de blé sardes, que l’on compare au couscous) et pour finir une panna cotta infusée au thym et romarin, sucrée au miel. Gustave aime le dessert, Gustave aime le resto et surtout, Gustave aime à nouveau l’Italie.
Rosalie
Tempilenti
Insta