Quand elle pense à la gastronomie japonaise, Rosalie s’imagine automatiquement des plateaux de sushis et des ramens fumants. Comme si les Japonais n’aimaient pas, eux aussi, les douceurs. Déjà, l’année dernière, elle découvrait le sublime pain japonais hyper moelleux Carré Pain de mie. Cette année vous lui ouvrez un nouveau monde, celui du plus portugais des gâteaux japonais : le castella.
Dans la queue désormais inévitable devant Fu Castella, elle observe par la vitrine ces immenses gâteaux à base d’œufs, de beurre, de sucre et de farine bio, marqués du sceau de la pâtisserie et déclinés en autant de couleurs que de goûts. Le castella, lui apprenez-vous, a débarqué au Japon au XVIe siècle avec des commerçants portugais. Si les Portugais se sont fait bouter hors du pays depuis longtemps, le gâteau, lui, est resté pour devenir une spécialité de Nagasaki. Cette petite leçon d’histoire suffit à faire patienter Rosalie jusque devant le comptoir où elle hésite terriblement entre les différents goûts : nature, takesumi (au charbon végétal), café-noix, chocolat, durian ou thé matcha et haricots rouges. Elle est encore plus perdue quand vous lui montrez les versions salées : œuf et viande séchée ou double fromage. Le plus simple reste encore de vous asseoir au salon de thé ou sur la terrasse ensoleillée, et de prendre la formule tea time pour deux : 5 mini-castellas servis avec de la chantilly, des fruits de saison, des noix et de la crème à verser sur les gâteaux et deux boissons pour 16 €. Hyper moelleux et léger, Rosalie ne regrette pas de n’avoir pas choisi, car ce gâteau se mange comme un nuage. Quand vous lui dites qu’il est possible de commander d’énormes castellas de 45 cm de haut et 65 cm de long, elle sait déjà ce sur quoi on mettra les bougies de son prochain anniversaire.
Gustave
Le plus portugais des gâteaux japonais
Paname Délices |
28 Février 2019