En période de soldes, il vous arrive de retrouver Rosalie fourbue et, au souvent, déprimée car les poches vides. Entre le BM, Brand Bazar et autres réjouissances de Sèvres-Bab, il lui a fallu se battre avec des harpies, des 36 trop petits et sa conscience (cette blouse à 250€, si on y pense bien, ce n’est pas si cher…). Elle n’a plus l’énergie de choisir parmi les 200 restos de la rue du cherche-midi. A défaut d’une carte bleue en surchauffe, vous avez, heureusement, une adresse en poche.
Celle de François Gagnaire, arrivé à Paris par l’hôtel Collectionneur, qui vient d′ouvrir Anicia, joli restaurant pour mettre à l’honneur les produits de sa Haute-Loire, en cherchant l’équilibre des contrastes entre moelleux et craquant ou terre et mer. Face à la purée, Rosalie passe, sous vos yeux, pas deux états bien différents. D′abord, la douceur de la chose semble la réconcilier avec l′existence elle-même. Puis la réalité refait surface et vous la voyez se souvenir qu′elle n′a plus le sou. Seul problème, elle a bien envie d’un dessert.
Gustave