Parfois, plutôt que votre volonté ferme, ce sont les circonstances qui guident vos choix et votre vie. Gustave rêvait de devenir footballeur professionnel, mais les circonstances ont fait qu’aucun recruteur ne l’a encore découvert tapant la balle avec ses copains à son foot en salle du mardi soir. Vous, vous ne vous destiniez pas à diriger une équipe de dix personnes et préfériez bosser seule dans votre lit, mais votre autorité naturelle et votre grande patience ont fait de vous une meneuse d’hommes.
Pour ce couple de Gustave et Rosalie franco-taïwanais, Geoffrey et Kay, ce fut un peu la même histoire. Kay étudiait à HEC pour devenir une boss du CAC40, mais cuisinait si bien les petits plats de son pays que ses amis, ses voisins et le destin (n’hésitons pas à le dire) lui ont clairement fait comprendre qu’il ne fallait pas laisser l’humanité, et surtout les Parisiens, vivre sans cette délicieuse ressource. Kay et son mari ont donc ouvert Ajia, leur joli resto cosy posé dans le Marais. Vous vous calez à côté de votre Gustave sur la banquette douillette pour déguster des plats taïwanais ancestraux influencés par la cuisine japonaise, chinoise, indonésienne… et aussi française. Vous piquez dans le Lo bah de Gustave (riz, poitrine de porc confite, sauce soja, anis étoilée et cannelle) qui vous fait sa tête du mec qui ne rigole pas avec sa nourriture. Mais vous avez le droit, c’est Geoffrey qui a dit que les Taïwanais partageaient leurs plats. Pour vous faire pardonner, vous le laissez croquer dans votre Gua bao (brioche cuite à la vapeur, poitrine de porc confite, feuille de moutarde, poudre de cacahuète et coriandre). Puis vous vous réconciliez en partageant des douceurs : un Hei tang go, le cake vapeur au sucre de canne, et une tarte au chocolat au whisky Kavalan. Et dire que vous alliez tête baissée dans votre bistrot habituel le jour où vous êtes passée par hasard devant Ajia... Un joli concours de circonstances.
Rosalie
Chez Ajia
Tél. 06 63 55 40 22
Ouvert mardi au dimanche de 12h à 23h
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