Les Oscars à Paris

Comme chaque année, Gustave vous parle des Oscars. Il vous confie ses prédictions (alors que vous ne lui avez rien demandé) et se sent plus cinéphile que jamais. Face à l’enthousiasme un poil fatiguant du garçon vous avez deux choix : le laisser continuer à ne parler que de ça jusqu’à la cérémonie, ou bien lui offrir une journée spéciale, au cours de laquelle il pourra vivre sa meilleure vie de fan.

Rosalie

Au Champo, il faut faire la queue dehors même quand il pleut et les salles ne sont pas équipées de matériel hi-tech, mais impossible de ressentir comme ici le charme des grands films sur grand écran. L’occasion de s’offrir, sûrement pour la première fois, le visionnage du Nom de la Rose, le chef-d’œuvre de Jean-Jacques Annaud, ressorti en 4K. Pour l’anecdote, le réalisateur eut un mal fou à imposer Sean Connery, qui après quelques panouilles n’était plus persona grata chez les producteurs ; l’énorme succès du film lui offrit un ticket gagnant pour retourner ambiancer Hollywood, où il tourna coup sur coup les Incorruptibles ( 987) et Indiana Jones et la dernière Croisade.

Qu’on soit pris d’une envie soudaine de redécorer son salon avec l’affiche de Vacances Romaines, d’un besoin de lire le dernier livre de chez Hoëbeke sur les comédies romantiques, ou d’une collectionnite aussi aiguë qu’inavouable de figurines, on peut trouver ce qu’on veut, et bien plus, chez MacGuffin, la boutique cinéma du Quartier Latin.

Que l’on sirote une coupe dans la cour intérieure arborée, envoûté par le charme discret du jardin bordé de lierres grimpant, ou que l’on prenne un chocolat dans l’atmosphère feutrée du Salon infiniment cosy, il y a des chances pour tomber par inadvertance sur une voix qui ne nous est pas étrangère ou une silhouette qui n’est pas inconnue ; sophistiqué et confortable, l’hôtel de l’Abbaye doit être suffisamment glamour pour être souvent choisi par des stars qui y donnent des interviews. Qui sait, peut-être que vous viendrez le même jour que Carey, Emma ou Sandra ?