Mykonos-sur-Seine

À Paris, la rentrée est dure pour Rosalie, que vous surprenez en train de sniffer le fond de son tote bag dans l’espoir d’y humer l’odeur de ses vacances d’été qui semblent déjà si loin. Un lieu pourtant permet de prolonger, lors de la pause déjeuner, ce sentiment de grandes vacances : le grand café d’Athènes. Rue du Faubourg-Saint-Denis entre l’agitation des passants et les voitures qui pétaradent, les Parisien·ne·s s’y poussent du coude à l’heure du déjeuner pour se donner l’illusion que, non, les grandes vacances ne sont pas finies.

La bande de Filakia (qui propose déjà les meilleures gyros de Paris) a ouvert un café athénien au décor fait de peinture vert amande, de murs bruts et papiers peints, de vaisselle en céramique et d’un joyeux mélange entre mobilier chiné et meubles chiadés qui rend le lieu sympathique. La carte est courte. La carte est fraîche. Mais surtout, surtout : la carte pleine de gyros (ce sandwich grec typique servi dans un pain pita et accompagné de frites) au porc fermier rôti à la broche et sa sauce blanche aux herbes, de poulpes fondants, de salade grecque et sa feta affinée six mois en barrique et même d’un café frappé, aussi délicieux que sur les plages de Sifnos. La bouche remplie de mezzés, Rosalie sait qu’elle n’est plus en vacances, mais qu’importe : sa tête y est restée.

Gustave