Si vous cherchez de la prétention conceptuelle faites demi-tour. Vous êtes ici chez des gens sérieux qui ont compris que l’intérêt de la gastronomie était la gastronomie elle-même. Au « Sot l’Y laisse », on ne s’encombre pas de thèses fumeuses sur la cuisine, la salle est belle, mais normal, rien d’étrange ne pend aux murs, bref vous êtes dans un restaurant. Un vrai. D’ailleurs il n’y a même pas de bar.
Une fois installé par l’adorable dame de salle Yakiko, c’est un musée vivant de l’art de la table français qui défile pudiquement devant vous. Ventrèche de thon à la sauce pistou basilique, échine de cochon noir de Bigorre et un Saint-Joseph en main, vous voilà tout à fait hors de Paris et son quotidien monotone. Comble du dépaysement, le chef qui prépare à la perfection cette cuisine si française est japonais.
G&R
Paris/Tokyo en une heure
Paname Délices |
17 Mai 2017