Une soirée dans une poissonnerie

Quand les beaux jours arrivent, tel un commandant Cousteau en bomber à fleurs, Gustave ressent l’appel du grand large. Vous le voyez lever le nez pour sentir le vent de mer, ouvrir ses narines pour aspirer les effluves de la marée et espérer que ses cheveux attraperont quelques embruns. Sûrement ses lointaines origines bretonnes. Sauf que la mer est encore plus loin et que c’est dans son imagination que flottent les algues. Pour calmer sa lubie, vous lui avez trouvé le spot le plus marin de Paris : la Reine mer.

Dans cette poissonnerie-traiteur-resto, Gustave va pouvoir se délecter de ce que la mer offre de meilleur aux citadins : du poisson frais. Côté poissonnerie, Grégory, Badr et Salomé sélectionnent chaque jour des produits de saison achetés en circuits courts auprès de fournisseurs dédiés à une pêche durable. Donc jamais d’espèces menacées, seulement une pêche responsable et des stocks limités pour éviter les pertes. Côté traiteur, les produits bruts disponibles à la vente sont également cuisinés et préparés pour être vendus à emporter. Côté restaurant, les plats de la carte (qui change souvent et à laquelle s’ajoutent les rendez-vous culinaires quotidiens réalisés avec la pêche du jour) sont préparés à la minute sous vos yeux. On s’attable au bar, face à la rue Jean-Pierre Timbaud, pour déguster en entrée un carpaccio de Saint-Jacques aux olives de Kalamata, une langoustine XL ou des maquereaux au poivre fumés suivi d’un tartare de saumon sauce soja, sésame, gingembre ou d’un ceviche de lieu jaune, grenade et coriandre thaï. En dessert, Gustave prendrait bien des bulots, mais ça serait peut-être abuser des cadeaux de la reine mer. Quand vous lui dites enfin que tous les jours, entre 17h30 et 19h, les 6 huîtres accompagnées d’un verre de vin blanc sont à 9€, il n’ose pas vous croire. Il sait que l’appel de la mer a enfin trouvé son répondant.

Rosalie